mercredi, novembre 19, 2008

Barcelone (suite et fin) et Paris (28 octobre au 6 novembre)

Coucou!
On reprend là où je vous avais laissés la dernière fois.

Mercredi dernier, déception au lever, même merdier dehors. Donc, même rengaine ; grasse matinée, Internet… Mais là aussi on s’est donné un bon coup de pied au derrière et on s’est plutôt bien rattrapés. On a été à la Sagrada Familia, où on s’est promenés dans la construction, dans l’expo et dans le musée, situé sous la cathédrale. En sortant de là, on s’est dirigés vers la Estacion Del Norte pour acheter le billet de bus qui nous amènerait le lendemain à l’aéroport. De retour tranquillement vers l’appart, on en a profité pour aller se rincer l’œil au Marché Sant Joseph (aussi appelé Boqueira). Les étals de fruits et légumes, de noix, de viandes, de poissons, de bonbons et de chocolats font saliver la foule de touristes entassés dans ce marché couvert. Hum… et les chocolats y sont exquis, parole de dent sucrée; et les jus frais pressés à deux pour un euro le sont également ! De nouveau, arrêt au café Internet pour vérifier si la proprio d’un appart qui nous intéresse à Paris nous a répondu, on se ramasse en passant un snack qu'on mange en direction du Musée Dali (comme on n'a pas le temps d'aller à Figueres, là où se trouve son super hot musée, on se contentera de celui-là). Et ce musée, c'est une perle! Il semble plutôt méconnu - à vrai dire, il n'y avait pas un chat quand nous y sommes allés. Pas cher, petit mais regorgeant d'oeuvres moins connues et moins populaires de l'artiste, on pouvait y prendre toutes les photos qu'on voulait (avec flash, quel luxe!), cet endroit est le fruit de la mise en commun d'un nombre impressionnant de collectionneurs de ce cher surréaliste. Le résultat est plus qu'étonnant et des plus intéressant. On y a fait exploser nos cartes mémoires d'appareil photo! De retour à l'appart, on se rend compte que malgré notre snack, on meurt de faim, alors il faut bien que JF se paie une paella au moins une fois avant que nous quittions l'Espagne! Mission accomplie; on est allés dans un petit resto plutôt chic, mais franchement désert, vu l'heure tardive (23 h 30). Le repas a été très bon et moi j'ai même mangé du poisson! Et bon dieu que la sangria est exquise en Espagne! Pour terminer ce périple en terre espagnole en beauté, on a décidé d'aller faire un tour au Harlem Jazz Club, situé dans notre quartier, où chaque soir différents bands se produisent en deux sets. Une clientèle de jeunes voyageurs s'entassait dans ce petit endroit chaleureux, et nous avons tout juste pu entendre les deux dernières chansons d'un groupe à la musique arabisante. Quelle ne fut pas notre déception d'en entendre si peu! La place s'est rapidement vidée dès la fin de leur prestation. N'empêche, on ne s'appitoie pas trop sur notre sort, on cale notre bière et on sort notre plan B : finir la veillée au Club Soul, aussi dans notre quartier, d'après les judicieux conseils du Routard de Barcelone. Petit endroit très sympa, où de vieux films de jazz sont projetés sur le mur du fond alors que les crooners prennent d'assaut nos oreilles et que la cervesa coule à flots! Après quelques verres, on se pousse avant de se faire mettre à la porte pour la fermeture; de toute façon, on doit nettoyer l'appart et faire nos bagages pour notre départ du lendemain vers Paris. Avec un peu de tristesse de quitter cette ville que j'aime tant, c'est avec les écouteurs enfoncés jusqu'aux tympans que je ramasse toutes mes affaires. On s'est encore couchés à une heure pas possible (6 h 30 am!), on a eu du mal à se lever jeudi matin (environ 10 h), on a même du faire attendre Rebecca à l'heure de notre check out (11 h). Dans le rush, on finit de paqueter tous nos trucs les yeux encore bouchés de sommeil sous le regard attentif mais indulgent et patient de Rebecca. On a par la suite été porter nos gros sacs dans les lockers de la station d'autobus où nous prendrons plus tard le bus qui nous amènera à l'aéroport de Girona, d'où décolle notre avion vers Paris-Beauvais à 19 h 55. Une fois délestés de ce poids inutile, on se met en tête de profiter de cette splendide journée bleue et ensoleillée après deux jours de température exécrable. On monte sur le Montjuic, d'où la vue est absolument à couper le souffle sur Barcelone et son port. On casse la croûte sur la terrasse d'un petit bistro et on ne veut plus en décoller (on est tellement brûlés de notre courte nuit de sommeil!). C'est la mort dans l'âme qu'on s'est extraits de ce panorama extraordinaire pour se diriger vers notre bus, qui traversera les montagnes pendant une bonne heure avant de nous déposer devant le comptoir RyanAir, à Girona, après une brève sieste dans ses bancs moelleux. C'était la première fois que je prenais un vol avec cette compagnie et je dois dire que c'était le pire que j'aie pris de toute ma vie! JF avait mangé un truc bizarre à l'aéroport et il n'a pas trop bien feelé dans l'avion. Morale de l'histoire : ne pas manger de trucs louches avant de prendre l'avion ET limiter l'utilisation de RyanAir. Au moins, ça coûte pas cher!

Nous sommes arrivés à Paris-Beauvais vers presque 22 h et nous sommes précipités dans le bus qui nous amènerait downtown Paris en une heure (encore l'occasion de faire une petite sieste!). Et oh la la qu'il fait frette à Paris! Pas plus de 5 degrés, du gros vent, de la flotte et de la grosse humidité qui transperce tout... Métro direction notre studio de Montmartre. Studio minuscule. Microscopique. Mais extra bien équipé! Tant qu'on n'y est que pour dormir, c'est tout à fait vivable! Une fois un brin installés, on se rend compte qu'on est affamés (me semble que je dis souvent ça!) et on part en quête d'une collation nocturne. Comble de malheur, à peu près tout ce qu'on trouve sur notre chemin ferme boutique dès qu'on a la main sur la porte! On finit par trouver un endroit où on engouffre un genre de hot-dog géant avec plein de fromage fondu absolument succulent et je décide de traîner JF pour une surprise. Je lui dis de se fermer les yeux et de se laisser guider. On n'en a pas pour longtemps. Je lui dis d'ouvrir les yeux quand on est arrivés devant le Moulin Rouge, tout en couleurs à cette heure avancée de la nuit, et il ne sait même pas ce que c'est! Déception pour moi... Je lui explique ce que c'est, je lui parle du film (qu'il n'a pas vu), etc. Et on se couche encore à une heure indécente.

Vendredi dernier, on s'est levés tard, on a pris le métro et je l'ai amené se promener sur les Champs Élysées, d'où on a bifurqué vers le bord de la Seine, où on a déambulé un bon moment avant d'aller aux Tuileries et d'admirer le Palais du Louvre. JF était tout éberlué par tout ce que nous voyions. Ben voyons! Paris, c'est la ville du luxe et de l'excès! Notre prochain plan était de retrouver Guillaume pour une bouffe à son appart vers 17 h 30. On s'est assis sur la terrasse bien parisienne d'un petit café, où on a commandé un grand café et un grand chocolat chaud. On est tombés en bas de notre chaise en recevant la facture : 21 EUROS! C'est des maudits malades! On ne se fera plus prendre à s'abreuver dans ces quartiers à la fois ultra chics et très touristiques!

J'étais tout excitée à l'idée de revoir mon Guigui et les retrouvailles étaient plus que joyeuses! Il nous a préparé un bon souper dans son appart presque aussi petit que le nôtre avant que nous retournions tous les trois à Montmartre pour un meeting que nous avions avec la proprio de notre studio, Agnès, très sympathique, pour le paiement et tout. Guillaume nous a ensuite sortis près de la Sorbonne sur la rue Mouffetard, genre de petit village dans Paris, avec une place tout entourée de cafés et de bistros. On y a pris un verre et cassé la croûte. Maman, j'ai mangé et du fromage (2-3 sortes, que j'ai toutes aimées!), du pâté (oui oui!) et même du saucisson (ça, j'ai moins aimé, par contre!). On a ensuite traversé la rue pour essayer la bière du resto d'en face et j'ai goûté à la Pécheresse, une bière arômatisée à la pêche (dah!). Au moment de partir, on s'est rendu compte qu'il n'y avait plus de métro alors on s'est payé une ride de taxi nocturne dans Paris.

Évidemment, la grasse matinée était encore de mise le samedi matin, on a rejoint Guillaume au RER dans l'après-midi pour aller visiter Versailles. J'ai donc pu, pour la première fois, entrer dans le palais (ZÉRO file d'attente, WOW!) et voir les grands appartements royaux, qui donnent mal au coeur tellement ils sont fastes, luxueux, pompeux, etc., alors qu'à cette époque, Paris criait famine... Et il avait beau ne pas y avoir eu de line-up dehors, c'était archi bondé à l'intérieur. On a donc fait ça plutôt rapidos pour aller se perdre dans les allées des jardins à la place. On a parcouru bon nombre de ces allées, au détour desquelles on découvrait parfois un monument, une place ou une fontaine et on n'en est ressorti qu'à la tombée du jour, en quête d'un resto. On s'est tappé une succulente bouffe dans un bistro extra avec un serveur super cool et un menu très abordable. De retour dans Paris, on est allés au cinoche voir un comique film français, Le Crime est notre affaire, avec André Dussolier et Catherine Frot. Et malgré ce que Guillaume en avait dit, le popcorn était très mangeable, foi d'accro du popcorn!

Dimanche, même régime de sommeil tardif, on s'est encore retrouvés tous les trois pour une visite au Musée de l'Érotisme, que j'avais déjà vu 5 ans plus tôt, et que j'avais bien apprécié. Après, casse-croûte au Chat Noir, le vrai de vrai, et promenade dans Pigalle... où je me suis tordu la cheville en voulant me rendre dans une librairie érotique! Je me trouvais pas mal drôle, sur le coup, étant donné la situation, mais pas mal moins le lendemain, disons... N'empêche, on y est allés quand même, dans cette librairie! Et quel tableau nous devions faire, tous les trois, moi assise sur un banc dans la rue, Guillaume qui me masse la cheville et JF qui prend la scène en photo! On a donc décidé de rester tranquilles, on a acheté un film usagé (pas dans un truc érotique là, dans un vrai club vidéo, quand même!) et on a écouté ça tout pognés dans notre microscopique studio, tous les trois à 12 pouces de l'écran du portable tellement le son était faible!

Lundi, en véritable tête de mule que je suis, je refusais de me reposer et de prendre soin de ma cheville, d'autant plus que mon partner de voyage partait le lendemain, back to Montreal. Alors on a quitté notre mini appart en taxi pour s'installer chez Guigui et on a été, JF et moi, au cimetière du Père-Lachaise saluer quelques artistes de renom. Jim Morrisson, Oscar Wilde, Lafontaine, Molière, Chopin, Appollinaire... Pour le souper, on a sorti Guillaume dans un petit resto près de chez lui, où la bouffe était vraiment étrange et pas à notre goût... En plus de ma cheville estropiée, je me suis retrouvée avec des crampes incroyables! Donc, les mecs sont sortis ensemble admirer la robe bleue de la tour Eiffel pendant que je me morfondais à l'appart. C'est pas juste! J'aurais voulu aller avec eux, mais là, fallait être raisonnable!

Mardi matin, lever très tôt pour aller reconduire JF à l'aéroport. Et hop! Me voilà toute seule déambulant dans Paris avec ma cheville qui va beaucoup mieux (là, c'est le mollet qui rush!). Je retrouve Guillaume chez lui pour le dîner avant d'aller passer l'après-midi au Sacré-Coeur et à la Butte de Montmartre. Pour la première fois depuis mon arrivée à Paris la semaine dernière, il faisait une température magnifique; fallait donc en profiter le temps que ça passait! Je me suis assise sur un banc, à mi-hauteur, surplombant Paris, regardant les touristes affluer sur la colline. Après mon ascension jusqu'à l'église, je me suis installée près d'une balustrade et j'ai eu une folle envie d'écrire... comme je ne l'avais fait depuis tellement longtemps! Je me suis disons laissée emporter par tout ce que cette ville m'inspire... et ça m'a fait du bien de renouer avec ce côté de moi! En marchant vers le métro pour rentrer, j'ai eu le malheur de trouver des vêtements super hot dans une petite boutique anodine... Vive les cartes de crédit! De retour à l'appart pour un bon souper (avec encore du fromage!), Guillaume et moi avons décidé d'aller nous promener dans Beaubourg, Les Halles et Le Marais. Où nous avons atterri sur la terrasse partiellement chauffée d'un café juste avant la fin du spécial bière pas chère! Christel est venue nous y joindre un peu plus tard et nous avons passé une excellente soirée tous les trois... trois québécois pompettes dans Le Marais; la joie!

Mercredi, retour du temps maussade, j'en profite pour aller faire un tour au Musée d'Orsay, auquel je ne suis jamais allée encore et où il y a une expo temporaire sur les masques qui m'intéresse beaucoup. Finalement, j'y ai passé trois heures à zigzaguer entre les étages, à m'extasier devant l'architecture de cette ancienne gare, à zieuter les sculptures de Rodin et de Degas, entre autres, à faire ma touriste devant des toiles célèbres de Monet, Renoir et consorts... On m'avait dit combien ce musée était splendide; eh bien, tout le monde avait raison! Merci pour le tuyau, donc! Guillaume et moi avons passé une soirée plutôt ordinaire; après m'avoir maintes fois complimentée sur le souper que je lui ai préparé, on est allés passer une super soirée... au lavoir! Deux heures de lavage! Faut dire que j'étais due aussi! Avant le dodo, j'ai entrepris de couper les cheveux de mon coloc temporaire, qui n'arrêtait pas de se plaindre de sa trop longue chevelure. Encore une fois, il m'a noyée de compliments sur mes qualités de coiffeuse! Il m'engage, qu'il dit! D'autres volontaires?

Ce matin, j'ai perpétué ma cure de sommeil et je n'avais pour plan aujourd'hui que de rattraper le retard que j'avais sur l'écriture de mes péripéties de voyage... Alors je n'ai rien fait encore, il vient de sonner 16 h, à part sortir dîner au resto avec Guigui. Mais ce soir, on va dans une soirée d'architectes, lui et moi, et donc il faut que je me fasse passer pour quelqu'un de la boîte où il travaille! Ce soir, je suis une architecte ou une stagiaire, et on va aller s'empiffrer (et profiter des cocktails) sur le bras de grands noms de l'architecture à la grande halle du parc de La Villette! Je vous en donne des nouvelles demain!

Allez, ça suffit, je pense à vous, je ne m'ennuie toujours pas, par contre...

À bientôt!

Ma
xx

Barcelone - du 25 au 28 octobre environ

Bonjour !

Certains d’entre vous commencent à s’inquiéter de ne pas avoir reçu de courriel de ma part depuis quelques jours, semble-t-il… Alors m’y voilà, allez chercher vos lunettes ; j’en ai fait des choses depuis le 25 octobre !

Après notre installation dans notre sublime studio barcelonais, on a pu constater que l’eau chaude faisait des siennes, malgré les précisions de la gentille Rebecca à ce sujet, et que la laveuse était un peu déficiente… Mais on a fait contre mauvaise fortune bon cœur et nous sommes partis une fois de plus à la conquête d’un guichet pour retirer des sous à la suite d’un énième appel à la banque de JF. Même problème : on se rend compte qu’il n’est toujours pas capable de retirer des sous. On rage un peu (surtout JF) et on va faire quelques courses pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent avec les quelques euros qui me restent. On a donc fini par dîner vers les 16 h avant d’aller prendre l’air sur les Ramblas dans le magnifique soleil espagnol, balade ponctuée de nombreux arrêts aux multiples marchands ambulants et artisans de tous acabits qui bordent cette promenade reconnue. Nos pas nous ont menés au port, on nous avons longuement marché en zieutant les monuments grandioses de cette ville dont je suis tombée amoureuse ; le coup de foudre, quoi !

On s’est fait un excellent souper à l’appart avant d’aller faire un tour au café Internet pour moi et aux arcades pour JF… arcades où il a dépensé un max d’énergie sur un jeu de danse style Guitar Heroe ! Une gelato bien méritée plus tard suivie d’un petit drink nous font nous pencher sur les options de la soirée. Grosse question : sortir ou ne pas sortir ? tant donné l’ampleur que prenait le party dans l’appart à côté de chez nous, on a décidé d’aller prendre un verre au Bahia, un petit bar très cool vraiment pas loin sur notre rue. Atmosphère bruyante, comme feutrée et rougeoyante, on y parle un nombre étonnant de langues, la musique est bonne, l’endroit, malgré son étroitesse, est bondé. On quitte pas longtemps avant la fermeture, après avoir jasé longuement de tout et de rien. Il est rendu quatre heures du mat et les rues reçoivent un flot continu de fêtards en mal de fiesta, de drôles de vendeurs de bière et de marchands de snacks. Barcelone est folle. Barcelone est superbe. Elle grouille de vie.

Le party d’à côté dégénère ; des convives versent de la bière sur la tête des passants, la police débarque, nous, on retient notre fou rire et on espionne par l’œil magique. Au début, on compte quatre agents de la paix. Puis, on en dénombre 6 ! C’est la galère. Après tous ces rebondissements, on finit par s’endormir sur le coup des 5 heures, j’imagine…

Et là, j’ai honte de le dire, mais après s’être réveillés maintes fois le lendemain, on a fini par se lever… un peu avant 16 h ! Vive les vacances ! Dans l’appart, ce qui donne sur notre petit balcon ce sont deux immenses et très hautes portes en bois. Une fois fermées, elles ne laissent entrer aucune lumière, de jour comme de nuit. C’est dire qu’il est dur de se lever ! J’ai entrepris une véritable cure de sommeil avec ce noir total perpétuel. Et ça fait du bien ! Les vacances, c’est fait pour ça, non ?

Enfin, on a de l’eau chaude digne de ce nom, on prend notre temps pour déjeuner et, en ouvrant les portes du balcon, je n’ai qu’une chanson en tête : Let the sunshine ! Et, en effet, on a remarqué qu’à partir de 16 h 15 environ, un large filet de lumière pénètre entre les édifices de notre rue très étroite pour nos offrir ses chauds rayons en plein visage. Après la cure de sommeil, le bain de soleil !

Ce soir-là, nous étions dimanche et nous avions prévu de nous rendre sur une place où on y danse la Sardane, une danse traditionnelle d’Espagne. Arrivés un peu trop tôt (c’était vraiment très près de notre studio), on s’est introduit dans une autre de ces rues étroites qui caractérisent si bien l’Europe et on a aboutit à une petite église qui ne m’était pas du tout étrangère… et à laquelle nous avons décidé de revenir après la danse. Je me suis immédiatement souvenue y être allée il y a de cela déjà plus de huit ans ! De retour sur la place, on croise trois québécois qui attendent vraisemblablement aussi le spectacle et avec lesquels on a jasé un bon moment avant de réaliser qu’il semblait ne pas y avoir de spectacle, finalement… On est retournés dans l’église au centre vide, à ciel ouvert, avec ses colonnes, sa végétation, sa fontaine et ses… canards !

Malgré notre lever tardif, on s’était fait un beau programme pour la soirée, et on a poursuivi notre chemin vers une autre église absolument démente : Santa Maria Del Mar, XIIIe siècle, dénudée, dont les immenses voutes ne sont soutenues que par quelques piliers énormes. Plutôt bouleversant de constater la richesse de tels monuments qui ont survécu au passage des siècles, des hommes et de leur barbarie. Affamés, on s’est arrêtés chez Wok to Walk, genre de Thaï Express en mille fois meilleur, souper qu’on a dégusté en marchant vers le port, direction plage, en pleine noirceur. Une fois JF rassasié de café latte, on a été admirer les grosses vagues nocturnes d’une des plages de Barcelone. JF était très ému ; ce voyage en est un pour lui de découvertes et de premières fois : l’Europe pour la première fois, l’avion également, en plus des premiers pas dans le sable et du premier souffle marin qui caresse l’oreille de son doux roulement irrégulier. Il ne voulait plus partir et aurait même voulu s’y baigner ! Mais il faisait plutôt froid alors on a convenu de revenir le lendemain pour y passer l’après-midi.

Lundi matin, on s’est botté les fesses pour se lever à 9 h 30 ; gros programme en perspective oblige ! Avant-midi au Parc Güell et aprem on the beach. Vu qu’il annonçait de la flotte pour les deux jours suivants, autant profiter du soleil et de la chaleur au max ! On a donc pris le métro de Barcelone pour la première fois depuis notre arrivée direction Parc Güell. C’était une journée vraiment magnifique et chaude, c’est pourquoi on ne s’est pas trop éternisés au Parc… on voulait avoir le temps d’abuser de la plage et de la mer pour cette si belle journée ! Le Parc Güell, soit dit en passant, est bourré de touristes, même à ce temps-ci de l’année. On y a une vue imprenable sur toute la ville, avec la mer à l’horizon. La végétation y est foisonnante – et les marchands de cossins et de bijoux aussi ! J’ai d’ailleurs acheté un CD à un guitariste flamenca… Le soleil était extrêmement fort et nous cuisait allégrement. Direction appart pour casser la croûte et faire nos sacs pour la plage ; pas une minute à perdre ! On rembarque dans le métro illico et on trépigne tous les deux d’impatience.

Et on la voit. Blonde. Déserte. Ou presque. C’était comme si elle nous lançait au défi d’aller se perdre en elle. Pffft ! Elle ne sait pas à qui elle a affaire ! C’est sûrement pas une fille qui s’est baignée dans la mer en Grèce en février et un puceau de l’océan qui vont lui résister longtemps ! On s’est baignés chacun notre tour tout au long de l’après-midi, de sorte que nos trucs étaient toujours surveillés. On a bu une grande bière lentement dans le sable, on a écouté de la musique dans mon ipod, j’ai chanté, dansé, JF a fait un peu d’exercice, on a pris des photos, on a déterré des coquillages, je l’ai enterré dans le sable… et j’ai eu un petit moment d’émotion, de trop plein de bonheur, les pieds dans l’écume, Camille dans les oreilles, le soleil dans le dos. Inoubliable ! On est restés sur le bord de la Méditerranée de 14 h 30 environ jusqu’au coucher du soleil. On a fini par s’arracher à toute cette splendeur avant de geler raide dans le sable et on a marché ce qu’il nous a semblé des heures avant d’être de retour au studio pour une douche chaude et réconfortante. Et une petite sieste d’une heure ! Je vous l’avais dit ; une vraie cure de sommeil, ce voyage. Ensuite, on s’est bien sapés tout propre et chic pour notre premier souper au resto, endroit fortement recommandé par Rebecca, et devant lequel on a souvent pu constater de longues files, ce qui était plutôt de bon augure. Ce soir-là, il était pas mal tard quand on est arrivés et le staff n’était pas très très agréable. Le souper et la sangria était bons, sans plus, mais tellement satisfaisants !

Le lendemain, mardi, il a fait un temps de chien. Frette, venteux, pluvieux. On s’est encore levés tard, on a été au café Internet un bon moment pour planifier la suite de notre voyage, cette fois en France. C’était une journée morne et tristounette et nous n’avons rien fait de constructif.
Bon, vous devez avoir hâte que cet interminable courriel prenne fin, alors je vous fous la paix pour l’instant et vous conterai la suite de mes aventures européennes la prochaine fois ! Faut dire aussi que moi-même je commence à trouver ça plutôt lourd…

Au revoir !

Ma
xx

Barcelone - 25 octobre

Hola amigos!

Today is a wonderful day! Je suis presque rendue trilingue! Mais non, je blague…J’apprends à me débrouiller comme je le peux en me faisant comprendre en hispano-english langage des signes approximatif…! Pas pour vous faire chier, mais, aujourd’hui, à Barcelone, il a fait 24 degrés, un magnifique ciel bleu et un beau soleil!

Je vais reprendre où je vous ai laissés la dernière fois : moi qui attend JF parti faire son shopping comme une vraie guidoune… Il se trouve que mon cher partner de voyage est revenu frustré de son magasinage parce que… IL S’EST PERDU dans les petites rues de notre quartier de Madrid! C’est pas fin, je me fous de sa gueule un peu, je sais, mais ça a été vraiment marrant de le voir revenir en criss (il n’avait qu’à s’amener une carte, ce qu’il fera la prochaine fois, certain! Faut dire qu’il se fie pas mal sur moi aussi…). IL a donc eu l’air bougon pour quelques minutes, mais ça lui a vite passé! Il est plutôt bon vivant. Ce soir-là, on n’était absolument pas capables de dormir (faut dire aussi qu’on est jamais capables de souper avant 21 h 30 aussi); on rigolait, on était trop excités, on buvait du vin en se passant la bouteille de haut en bas de notre lit à deux étages de notre chambre à 6 lits (dont un péteux et un ronfleux…), on a rebouffé vers 2 h du mat, pour finalement s’endormir autour de 5 h 30! Vive les vacances, quoi! Inutile de dire qu’on s’est levés passé midi, bien évidemment (à 1 h 30 pm, en fait)!

Ce jour-là, on voulait acheter nos billets de train Madrid-Barcelone. Et ça ne fonctionnait pas avec l’Internet de notre Sant Jordi Centro Hostel. On a donc décidé de se rendre à la gare in person, histoire que ce soit moins compliqué – et avant que je ne pitche les ordis de l’auberge de jeunesse par la fenêtre en fumant ma carte de crédit en guise de vengeance (et d’impatience…). Et là, c’est pas mieux pantoute! On n’est pas capables pantoute de s’acheter des billets dans les distributeurs électroniques et, au service à la clientèle clairement identifié comme customerservice, ils ne parlent pas un traître mot d’anglais – ni de français d’ailleurs (personne ne parle français anyway à Madrid. On se fait donc diriger vers un genre de comptoir qui ressemble à une banque, avec un distributeur de numéros pour les différents guichets (ça, c’est l’endroit où on est supposés pouvoir acheter des billets en personne) et, là encore, aucun succès… En fait, on a lâché prise avant de sauter au collet des préposés! De toute façon, on n’avait deux options selon le distributeur de numéros : soit on avait acheté des billets online ou par téléphone et on venait les récupérer, soit on voulait acheter des billets pour la journée même (CE QUI N’ÉTAIT PAS LE CAS!). On a donc rebroussé chemin bredouilles.

En sortant de la gare, on a décidé d’aller explorer les rues avoisinantes. Il se trouve que nous nous trouvions à une des entrées du fameux Parque Del Buen Retiro – absolument immense! On a passé tout le reste de l’après-midi là-dedans, sorte de Central Park en plein Madrid, où on a visité le palais de glace (une espèce de grande cage à oiseaux en verre – pas d’oiseau, soit dit en passant…), collés sur un étang bordé de canards gigantesques, un jet d’eau et une petite chute. C’était pas mal beau! Avant ça, en s’y rendant, en fait, on a pris une petite bière dehors, au petit bistro qu’il y avait près d’une fontaine du par cet où JF s’est évertué pendant un bon moment à prendre en photo un oiseau dont il aimait dont le bleu des plumes à l’envol et des arbres poilus. Aussi, il va de soi qu’il n’a pas pu se retenir de se foutre sous la chute de l’étang du palais de glace et s’est retrouvé détrempé. On a tranquillement repris le chemin de l’auberge avec le soleil couchant. En chemin, on passait devant le Museo Del Prado… qui se trouve à être gratuit tous les soirs de 18h à 20 h. On a donc fait un saut éclair au Prado de 19 h à 20 h ! De toute façon, nos 4 heures de la veille au Museo Thyssen nous avaient un peu épuisés du mode musée disons.

Après notre blitz muséal, un saut à l’épicerie pour quelques bidules pour le souper… qui ne nous a rien coûté! La fille s’est royalement trompée en me remettant ma monnaie. Et comme je ne parle pas tellement espagnol, je ne vois pas comment j’aurais pu lui dire. Donc on en a profité! En rentrant vers l’auberge, il y avait 5 musiciens de jazz dans la rue et c’était fantastique! Juste en face, il y avait un H&M, où je me suis trouvé les gants de cuir les plus hot en ville! Ce soir-là, on s’est couchés vers 2 h, et on a eu bien de la misère à s’endormir à cause de l’un de nos voisins de chambre qui ronflait atrocement fort!

Hier matin, on s’est levés très en retard (on planifiait 7 h 30), vers 9 h, et on a couru comme des fous pour paqueter tout notre stock (check-out oblige, à 10 h) et déjeuner et aussi parce que nous avions pris une décision et fait une réservation : on a loué une voiture (Peugeot 307) pour voyager de Madrid à Barcelone! Oui oui, vous avez bien lu! JF et moi, sans carte de l’Espagne (mais tout de même une de Madrid et une de Barcelone, on s’entend!), on a parcouru hier exactement 649 kilomètres dans le paysage espagnol! M-A-L-A-D-E! Indescriptible, à vrai dire! Superbe! Des montagnes, des montagnes, des montagnes presque tout le trajet! Je n’ai qu’un mot à la bouche, d’ailleurs, depuis quelques jours : bonheur! Et en espagnol, c’est felicidad! Alors ça fait deux mots! Pour vrai, cette partie du voyage demeurera un souvenir absolument mémorable. Avec JF qui ne savait à peu près pas conduire manuel (mais qui a été vraiment fantastique) et moi comme superhotcopilote, on a fait ça les doigts dans le nez et on ne s’est pas perdus une seule fois!

On est donc arrivés à Barcelone hier soir, vers 19 h. On n’a pas eu de mal à trouver notre auberge, mais on a du marcher longtemps avant de l’atteindre, par exemple! Je ne dirai rien sur l’auberge, qui était correct sans plus. Mais des plus ordinaire à comparer avec ce que nous avions connu à Madrid… Et, de toute façon, on n’était là que pour une nuit : le lendemain, aujourd’hui, on prenait possession du studio qu’on avait loué jusqu’au 30. Après s’être installés et douchés, on est partis en quête d’un resto pour se sustenter un peu. On a abouti dans un resto buffet à salade, au pied de la Sagrada Familia, où on s’est payé notre première sangria et où j’ai pu montrer à JF mes talents de crémeuse (il y avait une machine à crème glacée molle selfservice; imaginez mon excitation!). On a ensuite déambulé dans les rues pendant longtemps… Bien relaxes, avec un bon 20 degrés passé minuit, chacun un écouteur de mon ipod dans l’oreille! On a fini la veillée assis sur un banc en face de notre auberge à chanter et à danser dans l’air barcelonais (oui oui, c’est la faute de la sangria / non non, on n’était pas paquetés, juste un brin pompettes, maman).

Levés à 8 h 30 ce matin après s’être couchés à 2 h 30 encore la veille, on a paqueté nos trucs en vitesse pour aller quérir notre paradis espagnol dans le quartier gothique de la ville. On appelle les gens de la compagnie, on leur donne rendez-vous près du studio et, comble de malheur, JF ne parvient pas à retirer des sous! Pour ma part, je n’ai eu aucun problème, mais j’avais quand même une limite quotidienne, alors on était un peu mal barrés pour payer l’appart. De téléphones en téléphones, on finit quand même par se rendre à notre rendez-vous en sautant littéralement dans un taxi et en ayant beaucoup moins d’argent que prévu pour l’appart, mais on nous rassure; pas de problème, on paiera la balance demain. YÉ ! et fiou… On a eu chaud, on a stressé!

L’appart… M-A-L-A-D-E (bis)! LE bonheur. Je ne veux plus le quitter jamais jamais jamais. On a tout ce qu’il nous faut, on est super bien situés, il est super beau : il est toute toute toute, au boutte, débile écoeurant, emmenez-en! J’ai même pensé aller m’acheter des menottes en poils de couleur, m’attacher au balcon avec et lancer la clé au bout de mes bras pour ne plus avoir à partir!

Suite dans quelques jours…! Plus de temps à l’Internet Café et plus de monnaie pour me renflouer d’une petite demi-heure!


Portez-vous bien!


Je vous aime (mais je vous avoue que je ne m’ennuie pas le moins du monde!) !



Bises,





Ma
xx

Madrid - 22 octobre

Hola amigos!

Bon, pour ceux qui n’étaient pas au courant, Mag s’est encore envoyée en l’air pour d’autres cieux… Oui oui, je suis partie, je suis en Europe, je suis à Madrid. Et oui oui, ça s’est fait sur un coup de tête, comme ça, le jour où j’ai démissionné et décidé de me payer la traite en format vacances.

Donc voilà, JF Dion et moi avons pris notre vol pour Madrid de Montréal lundi soir. Et on l’a presque manqué! En fait, je crois qu’on a été les premiers à s’enregistrer à l’aéroport exactement 3 heures avant le départ de notre avion, mais on a été les derniers à monter à bord… Il se trouve que sur nos cartes d’embarquement, on n’y trouvait pas l’heure à laquelle nous devions embarquer (pas très pratique!), alors on a erré dans les boutiques, on s’est payé une bonne soupe à l’oignon et, au moment, où on allait quitter le resto pour se diriger vers notre porte d’embarquement, il y avait une dame d’Air Transat qui demandait aux clients s’ils étaient sur le vol de Madrid. Je me suis empressée de lui dire : oui, nous, madame! Et elle de me répondre : mais votre avion va partir sans vous! Courez madame, courez s’il vous plaìt! JF et moi, paniqués, on court comme des débiles dans l’aéroport alors qu’on est absolument crampés de rire en même temps (on a pris quelques drinks à l’aéroport pour bien dormir dans l’avion…). Fiou, on ne l’a pas manqué, personne ne nous fait de gros yeux à bord. Et, de toute façon, l’avion n’est pas censé décoller avant encore 20 minutes! Alors je vois pas où était le stress, mais bon, c’était un drôle de moment et ça fera un sacré souvenir de voyage!

Le vol s’est bien passé, j’ai dormi un peu, JF pas du tout; il était trop excité de prendre l’avion pour la première fois et il voulait à tout prix voir le lever du soleil d’au dessus des nuages... Et ce fut splendide, photos à l’appui! À part deux très mauvais films, des plats congelés Le Choix du Président et une zone de turbulences particulièrement longue, pas grand chose à dire sur le vol.

On est arrivés à Madrid mardi avec 10 minutes d’avance sur le planning (wow! c’est la première fois que ça m’arrive!), on a longtemps attendu après nos bagages et on a trouvé sans problème notre auberge de jeunesse dans le centre-ville après avoir voyagé sur 3 lignes de Métro. Notre premier coup d’oeil sur la ville s’est fait à la sortie du Métro et, franchement, c’était merveilleux! L’air était bon, le vent, tiède, le soleil, généreux, la température, à près de 20 degrés et les édifices, franchement européens! Notre auberge se trouve au 3e et dernier étage d’un building évidemment sans ascenceur aux palliers relativement espacés... Plutôt épuisant après le vol, le transport, la fatigue, etc. Tel que sur un site Internet de réservation d’hòtels, notre auberge est très clean, bien aménagée, sympa, Internet gratos 24h... On ne pourrait pas demander mieux!

Aussitôt arrivés, on ne rèvait que d’une chose : la douche! Après, on a été se promener dans le quartier; il fallait que je trouve une succursale d’une banque en particulier pour envoyer un virement aux responsables de la réservation du studio qu’on va occuper à Barcelone. On a donc un brin exploré les rues de notre quartier de Madrid avant de s’effondrement dans nos lits pour une sieste de près de deux heures! On s’est botté les fesses une bon bout avant de se décider à se lever pour aller faire une mini-épicerie pour le souper au Super Mercado du coin... Après de bonnes pâtes à la Vanou, il était vraiment tard et on est partis en quête de clopes. On s’est laissés porter dans d’autres rues de notre quartier pour finalement aboutir dans une Sala de Juego (des arcades...), où on vendait mes fameuses Marlboro Lights (clopes de vacances par excellence) dans un distributeur. Tous les autres établissements susceptibles de vendre des cigarettes semblaient être fermés depuis lurette au moment de notre escapade. La joie, quoi.

Mission accomplie, on s’est asssis sur un banc de la grande Puerta Del Sol, tout près de l’hôtel, pour prendre un bon bol d’air frais past-pluie (il a plu durant la soirée; pas grave : ou on mangeait, ou on dormait à ce moment-là!). Un homme qui semblait avoir bu plus d’une bière (il en avait toujours une à la main au moment de nous aborder) est venu nous demander du feu et nous faire un brin de jasette. Et dieu sait qu’on s’est marrés! Il a du nous demander au moins 15 fois nos noms et a répété les mêmes inepsies pendant environ 15 hilarantes minutes de pseudodiscussion en hispano-frenglish...

Dodo vers environ 2 heures du matin (je sais, ça n’est pas raisonnable, mais on était tout fuckés!) et levés vers 9 h 15 ce matin. Il fait un vrai temps de chien : frette (10 degrés environ), venteux, humide et pluvieux. Il fallait qu’on retourne à la même banque qu’hier avant 11 heures étant donné qu’on n’avait pas pu procéder au virement à ce moment-là.
De la banque, on décide d’aller au Museo Del Prado, qui est tout près, toujours sous la pluie. Et JF n’est vraiment pas équipé de ce côté-là... À la billeterie (après 10 minutes de line-up DEHORS), on veut acheter une passe pour trois musées, mais on se fait dire qu’ils n’en vendent plus et qu’il faut aller l’acheter au musée d’en face. Nous nous exécutons donc, et rendus au Musée Thyssen, on se fait dire que ce genre de passe ne se vend plus, que c’est soldout, gnagnangnan... Me semble ouais! En tout cas, j’use de ma carte étudiante pour au moins nous faire bénéficier d’un maigre rabais. Et on ne savait pas ce qui nous attendait... Ça nous a pris 4 heures et quart en faire le tour! Les pieds en compote, je peux au moins dire que nous avons vu des oeuvres magnifiques (dont mon Dali, Martin, quelques Degas, Monet, Renoir, Pollock, Man Ray, Kandinsky, etc) et que JF a trippé sur le postmodernisme et le surréalisme!

En revenant, on s’est arrêtés au marché pour notre souper de ce soir, où une cliente française s’est fait une joie de nous conter sa vie et de pouvoir parler en français! Pour le moment, j’attends JF qui est parti faire du shopping (il est question ici de sublimes bottes de cowboy bleues – oui oui, bleues) avant qu’on soupe. À l’heure des Européens, évidemment!

Demain, il annonce plus beau qu’aujourd’hui et plus chaud aussi. Probablement que nous irons au Museo Del Prado et visiter quelques églises. Si on peut, on ira aussi se prélasser dans un parc. Vendredi, départ pour Barcelone...


Portez-vous bien! Et emmitoufflez-vous, il annonce -3 cette nuit à Montréal!


À plus!



Ma
xx

mercredi, avril 09, 2008

Lust, Caution : vous pourriez y prendre plaisir…


Dernière œuvre d’Ang Lee (Brokeback Mountain), Lust, Caution est un suspense érotique pour le moins captivant où l’amour, la luxure et la trahison sont des acteurs de premier plan. Âmes sensibles s’abstenir :
la sensualité et la provocation règnent ici en maîtres.


Deuxième Guerre mondiale : la Chine est occupée par les Japonais. Dans ce climat d’extrême tension, les cellules révolutionnaires pullulent. Un groupe d’étudiants, troupe de théâtre universitaire, complote l’assassinat d’un agent secret redoutable à la solde des Nippons. Le rôle de Wong Chia Chi (étonnante Tang Wei) ? Le séduire. Amateurs, ils ne sauront pas dans quel guêpier ils viennent de se fourrer.

Là où l’Histoire et le cinéma se rencontrent
Ayant remporté le Lion d’Or du meilleur film à la 64e Mostra de Venise en 2007, Lust, Caution, inspiré d’une nouvelle d’Eileen Chang (1950), témoigne d’un souci de véracité historique des plus intéressants. La Chine des années trente et quarante, plus particulièrement Shanghai et Hong Kong, sont de véritables foyers cosmopolites plus que teintés de l’influence de la culture occidentale. Que ce soit dans l’organisation des rues, le dessin des façades des maisons et boutiques ou dans les habitudes de consommation, voitures et cigarettes américaines, vêtements à l’européenne, les métropoles chinoises grouillent de contradictions – et de vie.

À une époque où sévit l’enrôlement de presque tous les jeunes hommes valides et où la plupart des gens sont contraints de se nourrir via des tickets de rationnement, on peut difficilement imaginer qu’il puisse exister, en parallèle, une poignée d’épouses oisives tuant leurs journées à faire les boutiques et à jouer au mah-jong. Pourtant, c’est en se joignant à elles que Wong Chia Chi réussira à s’incruster dans l’univers de M. Yee (époustouflant Tony Leug), l’homme qui doit tomber dans ses filets. En effet, en se glissant dans la peau de Mak Tai Tai, soi-disant épouse d’un homme gagnant sa vie dans l’import-export, Wong Chia Chi parvient à imposer de façon naturelle sa présence dans la maison des Yee.


Passion fusion
Avant d’aller plus loin, il m’apparaît utile de mentionner qu’au départ, Wong Chia Chi semble n’avoir accepté de prendre part au stratagème que pour les beaux yeux de son metteur en scène, Kuang Yu Min (admirablement bien rendu par Wang Leehom). Mais la jeune femme en quête d’elle-même interprétée par Yei sera troublée par le mystérieux M. Yee, jusqu’à s’y abandonner d’abord avec retenue, puis avec une passion quasi autodestructrice. Prise au piège entre son devoir envers ses compatriotes et son amour pour un homme cruel, elle devra toutefois choisir.
Porté par une distribution étonnante, Lust, Caution nous emmène aux confins du désir et de la convoitise. Pour une première apparition au grand écran, Tang Wei (Wong Chia Chi/Mak Tai Tai) ose avec brio transgresser les limites de la simple suggestion…

Ce suspense lubrique titille notre esprit pervers. Les quelques scènes érotiques pas piquées des vers sont tout aussi intenses que le jeu des acteurs. Langoureuses et parfois imprégnées d’une certaine violence, elles témoignent avec justesse de l’emprise de M. Yee sur la jeune Wong, plus éprise à chaque rendez-vous. On en vient à se demander si, vraiment, elle tombe amoureuse de lui ou si elle joue plutôt son rôle de Mak Tai Tai à fond pour parvenir à ses fins. Car elle succombe au charme de sa proie, qui le lui rend avec une sincérité touchante (et étonnante), et ce, rappelons-le, alors qu’elle avait d’abord accepté cette mission pour une tout autre raison.

Critique vs public
Malgré que la critique et les médias aient encensé le Brokeback Mountain d’Ang Lee, il est regrettable qu’il en ait été autrement du point de vue du public. Le réalisateur sait pourtant user de façon extraordinaire de son art pour mettre en valeur un scénario et des émotions intenses. Serait-ce que le public n’est pas prêt à recevoir ses histoires ? Pourtant, l’extrême et sublime sensualité de Lust, Caution n’est pas sans rappeler les tribulations des deux cowboys… L’ardente complexité des relations de ces protagonistes trouble-t-elle nos idéaux amoureux ? Pourquoi l’intimité jouée inspire-t-elle tant de retenue auprès du public alors que critiques et cinéphiles en redemandent ?

Voir le dossier de presse de Lust, Caution

lundi, mars 17, 2008

Bloguons

En tant qu'exutoire, quoi de mieux qu'un blogue ? On s'y défoule d'abord pour soi, rêvant secrètement que d'autres personnes lisent nos frustrations et y prennent goût. Est-ce que ça peut être rentable ?

Comment choisir son prochain programme d'études ?

À l'aube de la fin d'un certificat merdique en Rédaction à la non moins ridicule Université de Montréal, je me questionne sur mon projet de formation. Malgré que mon projet de carrière se précise de plus en plus, les options qui se présentent à moi en matière d'avenues d'apprentissages sont beaucoup trop nombreuses et, ma foi, toutes intéressantes...

Je blogue, tu blogues, il blogue...

De nos jours, qui ne blogue pas?