mercredi, novembre 19, 2008

Barcelone - du 25 au 28 octobre environ

Bonjour !

Certains d’entre vous commencent à s’inquiéter de ne pas avoir reçu de courriel de ma part depuis quelques jours, semble-t-il… Alors m’y voilà, allez chercher vos lunettes ; j’en ai fait des choses depuis le 25 octobre !

Après notre installation dans notre sublime studio barcelonais, on a pu constater que l’eau chaude faisait des siennes, malgré les précisions de la gentille Rebecca à ce sujet, et que la laveuse était un peu déficiente… Mais on a fait contre mauvaise fortune bon cœur et nous sommes partis une fois de plus à la conquête d’un guichet pour retirer des sous à la suite d’un énième appel à la banque de JF. Même problème : on se rend compte qu’il n’est toujours pas capable de retirer des sous. On rage un peu (surtout JF) et on va faire quelques courses pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent avec les quelques euros qui me restent. On a donc fini par dîner vers les 16 h avant d’aller prendre l’air sur les Ramblas dans le magnifique soleil espagnol, balade ponctuée de nombreux arrêts aux multiples marchands ambulants et artisans de tous acabits qui bordent cette promenade reconnue. Nos pas nous ont menés au port, on nous avons longuement marché en zieutant les monuments grandioses de cette ville dont je suis tombée amoureuse ; le coup de foudre, quoi !

On s’est fait un excellent souper à l’appart avant d’aller faire un tour au café Internet pour moi et aux arcades pour JF… arcades où il a dépensé un max d’énergie sur un jeu de danse style Guitar Heroe ! Une gelato bien méritée plus tard suivie d’un petit drink nous font nous pencher sur les options de la soirée. Grosse question : sortir ou ne pas sortir ? tant donné l’ampleur que prenait le party dans l’appart à côté de chez nous, on a décidé d’aller prendre un verre au Bahia, un petit bar très cool vraiment pas loin sur notre rue. Atmosphère bruyante, comme feutrée et rougeoyante, on y parle un nombre étonnant de langues, la musique est bonne, l’endroit, malgré son étroitesse, est bondé. On quitte pas longtemps avant la fermeture, après avoir jasé longuement de tout et de rien. Il est rendu quatre heures du mat et les rues reçoivent un flot continu de fêtards en mal de fiesta, de drôles de vendeurs de bière et de marchands de snacks. Barcelone est folle. Barcelone est superbe. Elle grouille de vie.

Le party d’à côté dégénère ; des convives versent de la bière sur la tête des passants, la police débarque, nous, on retient notre fou rire et on espionne par l’œil magique. Au début, on compte quatre agents de la paix. Puis, on en dénombre 6 ! C’est la galère. Après tous ces rebondissements, on finit par s’endormir sur le coup des 5 heures, j’imagine…

Et là, j’ai honte de le dire, mais après s’être réveillés maintes fois le lendemain, on a fini par se lever… un peu avant 16 h ! Vive les vacances ! Dans l’appart, ce qui donne sur notre petit balcon ce sont deux immenses et très hautes portes en bois. Une fois fermées, elles ne laissent entrer aucune lumière, de jour comme de nuit. C’est dire qu’il est dur de se lever ! J’ai entrepris une véritable cure de sommeil avec ce noir total perpétuel. Et ça fait du bien ! Les vacances, c’est fait pour ça, non ?

Enfin, on a de l’eau chaude digne de ce nom, on prend notre temps pour déjeuner et, en ouvrant les portes du balcon, je n’ai qu’une chanson en tête : Let the sunshine ! Et, en effet, on a remarqué qu’à partir de 16 h 15 environ, un large filet de lumière pénètre entre les édifices de notre rue très étroite pour nos offrir ses chauds rayons en plein visage. Après la cure de sommeil, le bain de soleil !

Ce soir-là, nous étions dimanche et nous avions prévu de nous rendre sur une place où on y danse la Sardane, une danse traditionnelle d’Espagne. Arrivés un peu trop tôt (c’était vraiment très près de notre studio), on s’est introduit dans une autre de ces rues étroites qui caractérisent si bien l’Europe et on a aboutit à une petite église qui ne m’était pas du tout étrangère… et à laquelle nous avons décidé de revenir après la danse. Je me suis immédiatement souvenue y être allée il y a de cela déjà plus de huit ans ! De retour sur la place, on croise trois québécois qui attendent vraisemblablement aussi le spectacle et avec lesquels on a jasé un bon moment avant de réaliser qu’il semblait ne pas y avoir de spectacle, finalement… On est retournés dans l’église au centre vide, à ciel ouvert, avec ses colonnes, sa végétation, sa fontaine et ses… canards !

Malgré notre lever tardif, on s’était fait un beau programme pour la soirée, et on a poursuivi notre chemin vers une autre église absolument démente : Santa Maria Del Mar, XIIIe siècle, dénudée, dont les immenses voutes ne sont soutenues que par quelques piliers énormes. Plutôt bouleversant de constater la richesse de tels monuments qui ont survécu au passage des siècles, des hommes et de leur barbarie. Affamés, on s’est arrêtés chez Wok to Walk, genre de Thaï Express en mille fois meilleur, souper qu’on a dégusté en marchant vers le port, direction plage, en pleine noirceur. Une fois JF rassasié de café latte, on a été admirer les grosses vagues nocturnes d’une des plages de Barcelone. JF était très ému ; ce voyage en est un pour lui de découvertes et de premières fois : l’Europe pour la première fois, l’avion également, en plus des premiers pas dans le sable et du premier souffle marin qui caresse l’oreille de son doux roulement irrégulier. Il ne voulait plus partir et aurait même voulu s’y baigner ! Mais il faisait plutôt froid alors on a convenu de revenir le lendemain pour y passer l’après-midi.

Lundi matin, on s’est botté les fesses pour se lever à 9 h 30 ; gros programme en perspective oblige ! Avant-midi au Parc Güell et aprem on the beach. Vu qu’il annonçait de la flotte pour les deux jours suivants, autant profiter du soleil et de la chaleur au max ! On a donc pris le métro de Barcelone pour la première fois depuis notre arrivée direction Parc Güell. C’était une journée vraiment magnifique et chaude, c’est pourquoi on ne s’est pas trop éternisés au Parc… on voulait avoir le temps d’abuser de la plage et de la mer pour cette si belle journée ! Le Parc Güell, soit dit en passant, est bourré de touristes, même à ce temps-ci de l’année. On y a une vue imprenable sur toute la ville, avec la mer à l’horizon. La végétation y est foisonnante – et les marchands de cossins et de bijoux aussi ! J’ai d’ailleurs acheté un CD à un guitariste flamenca… Le soleil était extrêmement fort et nous cuisait allégrement. Direction appart pour casser la croûte et faire nos sacs pour la plage ; pas une minute à perdre ! On rembarque dans le métro illico et on trépigne tous les deux d’impatience.

Et on la voit. Blonde. Déserte. Ou presque. C’était comme si elle nous lançait au défi d’aller se perdre en elle. Pffft ! Elle ne sait pas à qui elle a affaire ! C’est sûrement pas une fille qui s’est baignée dans la mer en Grèce en février et un puceau de l’océan qui vont lui résister longtemps ! On s’est baignés chacun notre tour tout au long de l’après-midi, de sorte que nos trucs étaient toujours surveillés. On a bu une grande bière lentement dans le sable, on a écouté de la musique dans mon ipod, j’ai chanté, dansé, JF a fait un peu d’exercice, on a pris des photos, on a déterré des coquillages, je l’ai enterré dans le sable… et j’ai eu un petit moment d’émotion, de trop plein de bonheur, les pieds dans l’écume, Camille dans les oreilles, le soleil dans le dos. Inoubliable ! On est restés sur le bord de la Méditerranée de 14 h 30 environ jusqu’au coucher du soleil. On a fini par s’arracher à toute cette splendeur avant de geler raide dans le sable et on a marché ce qu’il nous a semblé des heures avant d’être de retour au studio pour une douche chaude et réconfortante. Et une petite sieste d’une heure ! Je vous l’avais dit ; une vraie cure de sommeil, ce voyage. Ensuite, on s’est bien sapés tout propre et chic pour notre premier souper au resto, endroit fortement recommandé par Rebecca, et devant lequel on a souvent pu constater de longues files, ce qui était plutôt de bon augure. Ce soir-là, il était pas mal tard quand on est arrivés et le staff n’était pas très très agréable. Le souper et la sangria était bons, sans plus, mais tellement satisfaisants !

Le lendemain, mardi, il a fait un temps de chien. Frette, venteux, pluvieux. On s’est encore levés tard, on a été au café Internet un bon moment pour planifier la suite de notre voyage, cette fois en France. C’était une journée morne et tristounette et nous n’avons rien fait de constructif.
Bon, vous devez avoir hâte que cet interminable courriel prenne fin, alors je vous fous la paix pour l’instant et vous conterai la suite de mes aventures européennes la prochaine fois ! Faut dire aussi que moi-même je commence à trouver ça plutôt lourd…

Au revoir !

Ma
xx

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