mercredi, novembre 19, 2008

Barcelone (suite et fin) et Paris (28 octobre au 6 novembre)

Coucou!
On reprend là où je vous avais laissés la dernière fois.

Mercredi dernier, déception au lever, même merdier dehors. Donc, même rengaine ; grasse matinée, Internet… Mais là aussi on s’est donné un bon coup de pied au derrière et on s’est plutôt bien rattrapés. On a été à la Sagrada Familia, où on s’est promenés dans la construction, dans l’expo et dans le musée, situé sous la cathédrale. En sortant de là, on s’est dirigés vers la Estacion Del Norte pour acheter le billet de bus qui nous amènerait le lendemain à l’aéroport. De retour tranquillement vers l’appart, on en a profité pour aller se rincer l’œil au Marché Sant Joseph (aussi appelé Boqueira). Les étals de fruits et légumes, de noix, de viandes, de poissons, de bonbons et de chocolats font saliver la foule de touristes entassés dans ce marché couvert. Hum… et les chocolats y sont exquis, parole de dent sucrée; et les jus frais pressés à deux pour un euro le sont également ! De nouveau, arrêt au café Internet pour vérifier si la proprio d’un appart qui nous intéresse à Paris nous a répondu, on se ramasse en passant un snack qu'on mange en direction du Musée Dali (comme on n'a pas le temps d'aller à Figueres, là où se trouve son super hot musée, on se contentera de celui-là). Et ce musée, c'est une perle! Il semble plutôt méconnu - à vrai dire, il n'y avait pas un chat quand nous y sommes allés. Pas cher, petit mais regorgeant d'oeuvres moins connues et moins populaires de l'artiste, on pouvait y prendre toutes les photos qu'on voulait (avec flash, quel luxe!), cet endroit est le fruit de la mise en commun d'un nombre impressionnant de collectionneurs de ce cher surréaliste. Le résultat est plus qu'étonnant et des plus intéressant. On y a fait exploser nos cartes mémoires d'appareil photo! De retour à l'appart, on se rend compte que malgré notre snack, on meurt de faim, alors il faut bien que JF se paie une paella au moins une fois avant que nous quittions l'Espagne! Mission accomplie; on est allés dans un petit resto plutôt chic, mais franchement désert, vu l'heure tardive (23 h 30). Le repas a été très bon et moi j'ai même mangé du poisson! Et bon dieu que la sangria est exquise en Espagne! Pour terminer ce périple en terre espagnole en beauté, on a décidé d'aller faire un tour au Harlem Jazz Club, situé dans notre quartier, où chaque soir différents bands se produisent en deux sets. Une clientèle de jeunes voyageurs s'entassait dans ce petit endroit chaleureux, et nous avons tout juste pu entendre les deux dernières chansons d'un groupe à la musique arabisante. Quelle ne fut pas notre déception d'en entendre si peu! La place s'est rapidement vidée dès la fin de leur prestation. N'empêche, on ne s'appitoie pas trop sur notre sort, on cale notre bière et on sort notre plan B : finir la veillée au Club Soul, aussi dans notre quartier, d'après les judicieux conseils du Routard de Barcelone. Petit endroit très sympa, où de vieux films de jazz sont projetés sur le mur du fond alors que les crooners prennent d'assaut nos oreilles et que la cervesa coule à flots! Après quelques verres, on se pousse avant de se faire mettre à la porte pour la fermeture; de toute façon, on doit nettoyer l'appart et faire nos bagages pour notre départ du lendemain vers Paris. Avec un peu de tristesse de quitter cette ville que j'aime tant, c'est avec les écouteurs enfoncés jusqu'aux tympans que je ramasse toutes mes affaires. On s'est encore couchés à une heure pas possible (6 h 30 am!), on a eu du mal à se lever jeudi matin (environ 10 h), on a même du faire attendre Rebecca à l'heure de notre check out (11 h). Dans le rush, on finit de paqueter tous nos trucs les yeux encore bouchés de sommeil sous le regard attentif mais indulgent et patient de Rebecca. On a par la suite été porter nos gros sacs dans les lockers de la station d'autobus où nous prendrons plus tard le bus qui nous amènera à l'aéroport de Girona, d'où décolle notre avion vers Paris-Beauvais à 19 h 55. Une fois délestés de ce poids inutile, on se met en tête de profiter de cette splendide journée bleue et ensoleillée après deux jours de température exécrable. On monte sur le Montjuic, d'où la vue est absolument à couper le souffle sur Barcelone et son port. On casse la croûte sur la terrasse d'un petit bistro et on ne veut plus en décoller (on est tellement brûlés de notre courte nuit de sommeil!). C'est la mort dans l'âme qu'on s'est extraits de ce panorama extraordinaire pour se diriger vers notre bus, qui traversera les montagnes pendant une bonne heure avant de nous déposer devant le comptoir RyanAir, à Girona, après une brève sieste dans ses bancs moelleux. C'était la première fois que je prenais un vol avec cette compagnie et je dois dire que c'était le pire que j'aie pris de toute ma vie! JF avait mangé un truc bizarre à l'aéroport et il n'a pas trop bien feelé dans l'avion. Morale de l'histoire : ne pas manger de trucs louches avant de prendre l'avion ET limiter l'utilisation de RyanAir. Au moins, ça coûte pas cher!

Nous sommes arrivés à Paris-Beauvais vers presque 22 h et nous sommes précipités dans le bus qui nous amènerait downtown Paris en une heure (encore l'occasion de faire une petite sieste!). Et oh la la qu'il fait frette à Paris! Pas plus de 5 degrés, du gros vent, de la flotte et de la grosse humidité qui transperce tout... Métro direction notre studio de Montmartre. Studio minuscule. Microscopique. Mais extra bien équipé! Tant qu'on n'y est que pour dormir, c'est tout à fait vivable! Une fois un brin installés, on se rend compte qu'on est affamés (me semble que je dis souvent ça!) et on part en quête d'une collation nocturne. Comble de malheur, à peu près tout ce qu'on trouve sur notre chemin ferme boutique dès qu'on a la main sur la porte! On finit par trouver un endroit où on engouffre un genre de hot-dog géant avec plein de fromage fondu absolument succulent et je décide de traîner JF pour une surprise. Je lui dis de se fermer les yeux et de se laisser guider. On n'en a pas pour longtemps. Je lui dis d'ouvrir les yeux quand on est arrivés devant le Moulin Rouge, tout en couleurs à cette heure avancée de la nuit, et il ne sait même pas ce que c'est! Déception pour moi... Je lui explique ce que c'est, je lui parle du film (qu'il n'a pas vu), etc. Et on se couche encore à une heure indécente.

Vendredi dernier, on s'est levés tard, on a pris le métro et je l'ai amené se promener sur les Champs Élysées, d'où on a bifurqué vers le bord de la Seine, où on a déambulé un bon moment avant d'aller aux Tuileries et d'admirer le Palais du Louvre. JF était tout éberlué par tout ce que nous voyions. Ben voyons! Paris, c'est la ville du luxe et de l'excès! Notre prochain plan était de retrouver Guillaume pour une bouffe à son appart vers 17 h 30. On s'est assis sur la terrasse bien parisienne d'un petit café, où on a commandé un grand café et un grand chocolat chaud. On est tombés en bas de notre chaise en recevant la facture : 21 EUROS! C'est des maudits malades! On ne se fera plus prendre à s'abreuver dans ces quartiers à la fois ultra chics et très touristiques!

J'étais tout excitée à l'idée de revoir mon Guigui et les retrouvailles étaient plus que joyeuses! Il nous a préparé un bon souper dans son appart presque aussi petit que le nôtre avant que nous retournions tous les trois à Montmartre pour un meeting que nous avions avec la proprio de notre studio, Agnès, très sympathique, pour le paiement et tout. Guillaume nous a ensuite sortis près de la Sorbonne sur la rue Mouffetard, genre de petit village dans Paris, avec une place tout entourée de cafés et de bistros. On y a pris un verre et cassé la croûte. Maman, j'ai mangé et du fromage (2-3 sortes, que j'ai toutes aimées!), du pâté (oui oui!) et même du saucisson (ça, j'ai moins aimé, par contre!). On a ensuite traversé la rue pour essayer la bière du resto d'en face et j'ai goûté à la Pécheresse, une bière arômatisée à la pêche (dah!). Au moment de partir, on s'est rendu compte qu'il n'y avait plus de métro alors on s'est payé une ride de taxi nocturne dans Paris.

Évidemment, la grasse matinée était encore de mise le samedi matin, on a rejoint Guillaume au RER dans l'après-midi pour aller visiter Versailles. J'ai donc pu, pour la première fois, entrer dans le palais (ZÉRO file d'attente, WOW!) et voir les grands appartements royaux, qui donnent mal au coeur tellement ils sont fastes, luxueux, pompeux, etc., alors qu'à cette époque, Paris criait famine... Et il avait beau ne pas y avoir eu de line-up dehors, c'était archi bondé à l'intérieur. On a donc fait ça plutôt rapidos pour aller se perdre dans les allées des jardins à la place. On a parcouru bon nombre de ces allées, au détour desquelles on découvrait parfois un monument, une place ou une fontaine et on n'en est ressorti qu'à la tombée du jour, en quête d'un resto. On s'est tappé une succulente bouffe dans un bistro extra avec un serveur super cool et un menu très abordable. De retour dans Paris, on est allés au cinoche voir un comique film français, Le Crime est notre affaire, avec André Dussolier et Catherine Frot. Et malgré ce que Guillaume en avait dit, le popcorn était très mangeable, foi d'accro du popcorn!

Dimanche, même régime de sommeil tardif, on s'est encore retrouvés tous les trois pour une visite au Musée de l'Érotisme, que j'avais déjà vu 5 ans plus tôt, et que j'avais bien apprécié. Après, casse-croûte au Chat Noir, le vrai de vrai, et promenade dans Pigalle... où je me suis tordu la cheville en voulant me rendre dans une librairie érotique! Je me trouvais pas mal drôle, sur le coup, étant donné la situation, mais pas mal moins le lendemain, disons... N'empêche, on y est allés quand même, dans cette librairie! Et quel tableau nous devions faire, tous les trois, moi assise sur un banc dans la rue, Guillaume qui me masse la cheville et JF qui prend la scène en photo! On a donc décidé de rester tranquilles, on a acheté un film usagé (pas dans un truc érotique là, dans un vrai club vidéo, quand même!) et on a écouté ça tout pognés dans notre microscopique studio, tous les trois à 12 pouces de l'écran du portable tellement le son était faible!

Lundi, en véritable tête de mule que je suis, je refusais de me reposer et de prendre soin de ma cheville, d'autant plus que mon partner de voyage partait le lendemain, back to Montreal. Alors on a quitté notre mini appart en taxi pour s'installer chez Guigui et on a été, JF et moi, au cimetière du Père-Lachaise saluer quelques artistes de renom. Jim Morrisson, Oscar Wilde, Lafontaine, Molière, Chopin, Appollinaire... Pour le souper, on a sorti Guillaume dans un petit resto près de chez lui, où la bouffe était vraiment étrange et pas à notre goût... En plus de ma cheville estropiée, je me suis retrouvée avec des crampes incroyables! Donc, les mecs sont sortis ensemble admirer la robe bleue de la tour Eiffel pendant que je me morfondais à l'appart. C'est pas juste! J'aurais voulu aller avec eux, mais là, fallait être raisonnable!

Mardi matin, lever très tôt pour aller reconduire JF à l'aéroport. Et hop! Me voilà toute seule déambulant dans Paris avec ma cheville qui va beaucoup mieux (là, c'est le mollet qui rush!). Je retrouve Guillaume chez lui pour le dîner avant d'aller passer l'après-midi au Sacré-Coeur et à la Butte de Montmartre. Pour la première fois depuis mon arrivée à Paris la semaine dernière, il faisait une température magnifique; fallait donc en profiter le temps que ça passait! Je me suis assise sur un banc, à mi-hauteur, surplombant Paris, regardant les touristes affluer sur la colline. Après mon ascension jusqu'à l'église, je me suis installée près d'une balustrade et j'ai eu une folle envie d'écrire... comme je ne l'avais fait depuis tellement longtemps! Je me suis disons laissée emporter par tout ce que cette ville m'inspire... et ça m'a fait du bien de renouer avec ce côté de moi! En marchant vers le métro pour rentrer, j'ai eu le malheur de trouver des vêtements super hot dans une petite boutique anodine... Vive les cartes de crédit! De retour à l'appart pour un bon souper (avec encore du fromage!), Guillaume et moi avons décidé d'aller nous promener dans Beaubourg, Les Halles et Le Marais. Où nous avons atterri sur la terrasse partiellement chauffée d'un café juste avant la fin du spécial bière pas chère! Christel est venue nous y joindre un peu plus tard et nous avons passé une excellente soirée tous les trois... trois québécois pompettes dans Le Marais; la joie!

Mercredi, retour du temps maussade, j'en profite pour aller faire un tour au Musée d'Orsay, auquel je ne suis jamais allée encore et où il y a une expo temporaire sur les masques qui m'intéresse beaucoup. Finalement, j'y ai passé trois heures à zigzaguer entre les étages, à m'extasier devant l'architecture de cette ancienne gare, à zieuter les sculptures de Rodin et de Degas, entre autres, à faire ma touriste devant des toiles célèbres de Monet, Renoir et consorts... On m'avait dit combien ce musée était splendide; eh bien, tout le monde avait raison! Merci pour le tuyau, donc! Guillaume et moi avons passé une soirée plutôt ordinaire; après m'avoir maintes fois complimentée sur le souper que je lui ai préparé, on est allés passer une super soirée... au lavoir! Deux heures de lavage! Faut dire que j'étais due aussi! Avant le dodo, j'ai entrepris de couper les cheveux de mon coloc temporaire, qui n'arrêtait pas de se plaindre de sa trop longue chevelure. Encore une fois, il m'a noyée de compliments sur mes qualités de coiffeuse! Il m'engage, qu'il dit! D'autres volontaires?

Ce matin, j'ai perpétué ma cure de sommeil et je n'avais pour plan aujourd'hui que de rattraper le retard que j'avais sur l'écriture de mes péripéties de voyage... Alors je n'ai rien fait encore, il vient de sonner 16 h, à part sortir dîner au resto avec Guigui. Mais ce soir, on va dans une soirée d'architectes, lui et moi, et donc il faut que je me fasse passer pour quelqu'un de la boîte où il travaille! Ce soir, je suis une architecte ou une stagiaire, et on va aller s'empiffrer (et profiter des cocktails) sur le bras de grands noms de l'architecture à la grande halle du parc de La Villette! Je vous en donne des nouvelles demain!

Allez, ça suffit, je pense à vous, je ne m'ennuie toujours pas, par contre...

À bientôt!

Ma
xx

Aucun commentaire: